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Le gel est un phénomène redouté par les vignerons, capable de causer des dégâts considérables sur les vignobles français.

Comprendre ses effets et les moyens de s’en prémunir est essentiel pour préserver la qualité et la quantité des récoltes.

Explorons ensemble les impacts du gel sur les vignes et les solutions mises en œuvre par les professionnels du vin.

Les types de gel affectant la vigne

Il existe principalement deux types de gel qui peuvent affecter les vignobles :

1/ Le gel hivernal

Ce type de gel survient pendant la période de dormance de la vigne, généralement entre novembre et mars.

Bien que la vigne soit plus résistante durant cette période, des températures extrêmement basses (inférieures à -15°C) peuvent endommager les ceps et compromettre la pérennité du vignoble.

2/ Le gel printanier

Plus redouté des vignerons, le gel printanier intervient lorsque la vigne a déjà commencé son cycle végétatif.

Les bourgeons et les jeunes pousses sont particulièrement vulnérables, pouvant être endommagés dès -2°C.

Ce type de gel est souvent responsable de pertes importantes de récolte.

Les dégâts causés par le gel sur la vigne

Les effets du gel sur la vigne peuvent varier en fonction de son intensité et du stade de développement de la plante :

  1. Destruction des bourgeons : les bourgeons primaires, porteurs des futures grappes, peuvent être détruits, entraînant une perte directe de récolte.\

  2. Brunissement des tissus : les jeunes pousses et les feuilles touchées par le gel prennent une coloration brune et se dessèchent rapidement.\

  3. Éclatement cellulaire : le gel provoque la formation de cristaux de glace dans les cellules végétales, entraînant leur éclatement et la mort des tissus.\

  4. Perturbation de la croissance : même si la vigne survit, sa croissance peut être ralentie ou déséquilibrée, affectant la qualité future des raisins.\

  5. Affaiblissement des ceps : des gels répétés peuvent affaiblir durablement les ceps, les rendant plus vulnérables aux maladies et aux stress hydriques.

Facteurs aggravants du risque de gel

Certains facteurs peuvent augmenter la vulnérabilité des vignes au gel :

  • Topographie : Les fonds de vallée et les zones basses sont plus exposés au gel radiatif.

  • Humidité : Un sol humide augmente le risque de gel par conduction thermique.

  • Stade phénologique : Plus la vigne est avancée dans son cycle, plus elle est sensible au gel.

  • Cépage : Certains cépages ont un débourrement précoce, les rendant plus vulnérables aux gelées tardives.

Méthodes de lutte contre le gel dans les vignobles

Face à cette menace, les vignerons ont développé diverses stratégies de protection :

Méthodes passives

  • Choix de cépages à débourrement tardif

  • Taille tardive pour retarder le débourrement

  • Implantation des vignes sur des coteaux bien exposés

Méthodes actives

1. Bougies et chaufferettes : disposées entre les rangs, elles réchauffent l’air ambiant.
2. Aspersion d’eau : forme une gangue de glace protectrice autour des bourgeons.
3. Tours antigel : les tours antigels brassent l’air pour mélanger les couches froides et chaudes. C’est évidemment la technique que nous recommandons chez Ventigel
4. Hélicoptères : rabattent l’air chaud vers le sol (technique coûteuse mais efficace).
5. Câbles chauffants : installés le long des fils de palissage, maintiennent une température positive autour des bourgeons.

Impact économique du gel sur la filière viticole

Les épisodes de gel peuvent avoir des conséquences économiques désastreuses :

  • Pertes de récolte pouvant atteindre 100% dans les cas extrêmes

  • Coûts élevés des méthodes de protection

  • Impacts sur plusieurs années (affaiblissement des ceps)

  • Fluctuations des prix du vin dues à la rareté de certains millésimes
    En 2021, par exemple, les gelées d’avril ont causé une baisse de production estimée à 25% par rapport à la moyenne des cinq années précédentes dans certaines régions françaises.

Adaptation des pratiques viticoles face au changement climatique

Le changement climatique accentue le risque de gel printanier en favorisant un débourrement précoce suivi de retours de froid. Les vignerons doivent donc adapter leurs pratiques :

  • Diversification des cépages

  • Modification des techniques de taille et de conduite de la vigne

  • Investissement dans des systèmes de protection modernes et écologiques

  • Souscription à des assurances récolte adaptées

Conclusion

Le gel représente une menace sérieuse pour les vignobles, capable de compromettre une récolte entière en quelques heures.

Face à ce défi, la filière viticole fait preuve d’innovation et d’adaptation constantes. La combinaison de méthodes préventives et de techniques de protection actives permet de limiter les dégâts, mais le coût et l’impact environnemental de certaines solutions restent des préoccupations majeures.

L’avenir de la viticulture passera nécessairement par une meilleure compréhension des microclimats et une anticipation accrue des risques climatiques.

FAQ : questions fréquemment posées

Comment savoir si la vigne a gelé ?
Les signes visibles incluent le brunissement des jeunes pousses et des feuilles, ainsi que le noircissement des bourgeons. Un test simple consiste à couper un bourgeon : s’il est brun à l’intérieur, il a probablement gelé.

À quelle température la vigne gèle-t-elle ?
Les dégâts peuvent commencer dès -2°C pour les jeunes pousses et bourgeons au printemps. En hiver, la vigne peut résister jusqu’à -15°C environ.

Pourquoi brûler des bottes de paille dans les vignes ?
Cette technique vise à créer un écran de fumée qui limite la perte de chaleur du sol par rayonnement et protège ainsi les vignes du gel radiatif.

Comment protéger efficacement sa vigne du gel ?
Les méthodes incluent l’utilisation de bougies, l’aspersion d’eau, le brassage d’air par des tours antigel ou des hélicoptères, et l’installation de câbles chauffants. Le choix dépend de la taille du vignoble et du budget disponible.

Quelles sont les causes d’apparition des gelées dans les vignobles ?
Les gelées peuvent être causées par des masses d’air froid (gel advectif) ou par la perte de chaleur du sol par temps clair et calme (gel radiatif). La topographie et l’humidité du sol jouent également un rôle important.

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